La femme du Kilimandjaro

La femme du Kilimandjaro

JUN
29

A quatre mains, c'est tellement moins simple... Pour sortir "la Femme du Kilimandjaro", Marianne et Arnaud Buffin auront eu besoin de six ans, six années jalonnées d'hésitations, de discorde et d'harmonie. Ce qu'ils n'avaient pas prévu, pas plus qu'ils n'avaient envisagé le succès de leur premier ouvrage, qui appelle une suite, d'ores et déjà dans les cartons. A quoi ça tient, le succès... A une balade en montagne, dans le cas présent, et à une longue et très lente gestation.
"La Femme du Kilimandjaro" est sorti le 2 décembre 2020, en parler ici ne résulte pas d'une actualité véritable sinon d'une envie de raconter comment deux personnes aux caractères diamétralement opposés sont parvenues à s'accorder pour parvenir à réaliser ce projet commun.
Tout est parti de Chapieux, près de Bourg-Saint-Maurice. "On descendait de la vallée des Glaciers", se souvient Marianne, "pour passer la nuit, on se retrouve là et... et on s'est demandé ce que nous pourrions faire comme projet commun. On n'habitait pas ensemble à l'époque, on voulait autre chose qu'un simple voyage". "Surtout, on ne voulait pas travailler ensemble", poursuit Arnaud, échaudé par une expérience malheureuse lorsqu'ils avaient, ensemble, créé Acta 73 (association de concertation sur les troubles de l'apprentissage). Une expérience marquante, à tel point qu'elle était parvenue à les éloigner. Trop différents dans leur fonctionnement au quotidien, trop opposés en termes de caractère, il allait leur falloir se creuser la tête.
Barjavel, ce héros
@Stéphanie Nelson
Marianne pense alors à un livre, elle qui avait été co-autrice d'un ouvrage avec le CNRS. "C'est parti sur un coup de tête", rembobine Arnaud, "j'adore foncer", l'idéal pour tirer un trait sur les moments difficiles. Plus réfléchie que son fonceur de compagnon, elle finit par accepter, sans imaginer qu'un sacré chemin de croix venait de s'ouvrir devant eux. "On a minimisé les difficultés d'écrire à deux", confirme-t-elle. Heureusement, elle, manager de projets au CHMS, "est quelqu'un de calme, de posé", aux antipodes d'Arnaud, pédiatre, "plus impulsif", aux "émotions à vif, terriblement passionné". "Je ne suis pas très rigoureux ni très organisé", sourit Arnaud, elle sera donc la force tranquille du duo. Le portrait laisse peu de place à la nuance, ce binôme dysfonctionnel sur le papier allait devoir composer de concert. Au terme de ce périple, ils réussiront leur pari et se (re)découvriront.

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