Né à Vannes en pleine guerre, rien ne destinait Jacques Ramouillet aux aventures sahariennes et encore moins à l’alpinisme de haut niveau.En 1963, il est instituteur-coopérant dans une Algérie tout juste sortie de la guerre. Il en profitera pour parcourir le Hoggar en tous sens, grimpant et mêlant le plus profond de son âme avec ce milieu duquel on ne revient jamais le même. Peut-être est-ce là, dans ces montagnes des génies, qu’il acquiert optimisme et sens de la débrouille, deux qualités essentielles au métier de guide venant couronner une carrière d’alpiniste voyageur en 1989. Figurant parmi les meilleurs alpinistes de sa génération, il grimpe dans les Territoires du Nord-Ouest, au Mali, au Groenland, inaugure les premières escalades difficiles sans pitons à Chamonix. Énergumène éclectique, il s’adonne également au cinéma, filmant des ascensions solitaires, des expéditions lointaines ou les premiers exploits du ski extrême. La peinture sera sa dernière passion. Joyeux drille attaché à la vie, il luttera 3 ans contre le cancer avant de décéder en novembre 2016.
BIBLIOGRAPHIE
La Garet, nous voilà ! , Éditions du Mont-Blanc, 2018