Avant même d’avoir quatorze ans, Harriet Tuckey, la fille de Griffith Pugh avait été renvoyée de trois écoles. A 15 ans elle interrompit sa scolarité pour travailler dans une librairie près de chez elle, à Harpenden dans l’Hertfordshire. Reprenant ses études à 19 ans, elle obtint, à l’université de l’Essex, un « first-class honours » en littérature et un Master en sociologie de la littérature avec un mémoire sur les campagnes électorales en Grande-Bretagne. Chercheuse au Fabian Research Institute, section Political and Economic Planning, elle effectua des enquêtes nationales pour le compte du gouvernement britannique en particulier sur les relations raciales et le chômage. Plus tard, pour le ministère de l’éducation, elle effectua une enquête sur les carrières et l’expérience des enseignants des universités et collèges techniques dont le rapport fut publié en 1973.
Mariée en 1974, elle rejoignit la fonction publique en 1976, au ministère de l’emploi en tant que responsable de recherche. Trois ans plus tard, elle quitta la fonction publique pour élever la première de ses trois filles. À l’adolescence de ses trois filles, elle les rejoignit à l’université, obtenant un diplôme de troisième cycle en histoire de l’art au Courtauld Institute, se spécialisant dans l’architecture gothique et la peinture de la renaissance. Elle commençait une nouvelle carrière dans l’histoire de l’art lorsque réalisant que si elle ne commençait pas à écrire la biographie de son père rapidement, tous ses anciens amis et collègues auraient disparu et elle commença la biographie de son père en 2004.
Ce livre a été pour elle : « un voyage de découverte de la part d’une fille poussée à en savoir plus sur un père qu’elle connaissait à peine, et ce faisant, une tentative de bannir à jamais les fantômes des ressentiments d’un passé douloureux. ». Sans merci, au début, vis à vis des défauts personnels de son père, « j’étais venu enterrer César et non faire son éloge », Harriet Tuckey transforme adroitement son récit en un véritable panégyrique :désormais, ma colère a disparue. Le plaisir de raconter sa vie peu commune a banni tout vestige d’ombrage du cœur impitoyable de sa fille.
BIBLIOGRAPHIE
Everest, la première ascension, les Éditions du Mont-Blanc, 2013